La Dépêche du Midi

Bel article de Sébastien Dubos au Journal La Déphèche du Midi, Midi Libre sur le magazine MIDI ma région, mes envies.

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Textes et photos : Sébastien Dubos

Photo de David Léger dans son showroom réalisée par le photographe Michel Viala
 
  • Publié le 16/01/2022 à 05:44

    Depuis son atelier Erriape, à Launac, dans l’Ouest toulousain, le sculpteur David Léger travaille le marbre. Et pas n’importe lequel : le Grand Antique d’Aubert, en Ariège. De ces blocs noirs, veinés de blanc, il extrait des pièces simples et sensuelles. Portrait.

    Le point commun entre la première et la deuxième vie de David Léger : c’est la pierre.

    Toujours la pierre, qu’il taille, soigne, polit, lustre… à l’infini.

    Dans sa première vie donc, David Léger restaurait les cathédrales. Dans sa deuxième,

    – l’actuelle –, il sculpte des œuvres contemporaines dans le marbre, à Launac, à l’Ouest de Toulouse.

    À l’origine, l’homme est tailleur de pierre. À ce titre, il a beaucoup travaillé sur Paris, « à Notre-Dame, au Pont Neuf», à Amiens, Orléans,… « à chaque fois, sur des chantiers de prestige » qui lui ont permis de « découvrir un métier formidable ».

    En juin 2022, David Léger participera au salon Révélations, au Grand Palais à Paris.

    DDM, - MICHEL VIALA

    Mais au terme d’une décennie passée au chevet des vieilles pierres, « à copier sans arrêt les pièces des anciens », David Léger a eu envie de créer à son tour. Pour cela, il se rend en Italie, suivre une formation à Carrare, « la Mecque des sculpteurs. Je devais y rester 3 mois, j’y ai passé 5 ans parce que j’ai fait les Beaux-Arts », précise l’artiste.

    À son retour du Bel Paese, David Léger décide de poser ses valises à Launac, entre Grenade et Cadours, avec son épouse.

    C’est là, en pleine campagne, dans une vieille ferme quasiment en ruines dont il va tout restaurer, qu’il choisit d’installer Erriape, son atelier de création, de conservation et de restauration d’œuvres d’art.

    Dans ce havre de paix, entouré de champs, il peut faire tourner à plein régime ses meuleuses, ponceuses, disqueuse diamant… «sans gêner personne ».

    « Le Grand Antique, le plus beau marbre au monde »

    Pour ses créations, le sculpteur a jeté son dévolu sur un marbre prestigieux des Pyrénées en particulier : le Grand Antique d’Aubert, tombé dans l’oubli, en 1974, suite à la fermeture de la carrière de Moulis, en Ariège.

    Noir, veiné de blanc, ce matériau « est l’un des plus beau au monde », aux dires de David Léger. Grâce au fabuleux travail de Giorgio Rivieri, un Italien amoureux des belles pierres, qui a relancé l’extraction raisonnée du Grand Antique, à Moulis, David Léger peut désormais s’approvisionner là.

    De ces blocs de plusieurs tonnes ramenés d’Ariège, il parvient à extraire des formes simples et sensuelles, sur lesquelles glissent les mains. « Le Grand Antique est beau en soi. Moins je le travaille, mieux c’est. Sa couleur fait tout », assure le sculpteur. David Léger crée aussi des formes abstraites inspirées par la végétation sur des onyx.

    Même s’il reconnaît ne pas avoir de style bien arrêté, l’artiste poursuit une quête « de formes, lumière et transparence », tout en jouant sur les contrastes de pleins et de vides, de brillant et de mat.

    Père de trois jeunes enfants, âgé de 45 ans, David Léger vit de la création d’œuvres d’art

    en marbre depuis 4 ans. Mais, il a souhaité revenir à ses premières amours. La tempête du Covid a été l’occasion pour lui de remettre les choses à plat. « J’ai décidé de renouer avec la restauration car je possède ce métier. J’ai besoin de revenir aux sources », confie t-il.

    Aujourd’hui, David Léger ne restaure plus des monuments historiques, il se concentre sur les œuvres d’art. Dernièrement, il a donné une seconde vie au Monuments aux Morts de Nègrepelisse, à la statue de Sainte Germaine de Pibrac, à un vase Médicis appartenant à Montauban…

    Chaque année, dès les beaux jours, David Léger accueille dans son atelier douillet, des stages.

    Dans cet ancien clapier, désormais baptisé Erriape, où trônent de grandes étagères en bois encombrées de statues et d’outils en tous genres (burins, limes, marteaux, massettes, rifloirs…), les apprentis sculpteurs ont tout loisir d’expérimenter les joies de la création et de repartir avec leurs œuvres.

    Le tout sous l’œil d’une divinité gallo-romaine protectrice des carrières et des tailleurs de pierres des montagnes. C’est en effet la signification d’Erriape.

    Pour aller plus loin : https://erriape.com/

    Sophie Vigroux

  • Un moment de partage inoubliable autour du Grand Antique avec Ludovic FERRIERE Géologue et conservateur des collections de météorites du Musée d'Histoire Naturelle de Vienne (Autriche) venu pour s'exercer au marbre d'Aubert à Moulis en Ariège.

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    Moulis

    Publié le 10/08/2023 à 14:33

    Le succès de la fête du marbre est incontestable. Les visiteurs affluent de partout, pour découvrir le marbre « Grand Antique ».

    Un beau final pour cette sixième édition de la fête du marbre à la carrière d’Aubert, à Moulis. Du monde, du beau monde, avec des scientifiques de haut niveau, tel Ludovic Ferrière, géologue, conservateur des collections de météorites du musée d’histoire naturelle de Vienne (Autriche), venu s’exercer à la sculpture sur le marbre « Grand Antique » sous la conduite du sculpteur David Léger, de réputation internationale.

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    Fête du marbre de Moulis : un cru 2023 exceptionnel - ladepeche.fr

    La visite de Ludovic Ferrière est aussi motivée : « Il y a, à Vienne, juste en face du muséed‘histoire naturelle, le musée des arts où abondent les colonnes en marbre, issues del’exploitation de Moulis. Je suis venu, dit-il, en tant que géologue, curieux de voir sesveines, dans la carrière. Car, plaisante-t-il, comme les météorites sur lesquelles jetravaille, ce marbre est d’un autre monde. »

    Brigitte Bareille, présidente de l’association « Patrimoine Moulisien », sourit etenchaîne : « Cette édition 2023 est exceptionnelle, tant par la qualité des intervenantsque la fréquentation du public. Imaginez, près de 400 personnes par jour, quatre visites,toutes complètes, de la carrière sous la conduite de Gorgio Rivieri, l’exploitant et re-découvreur du site. Nous avions vu monter en puissance, au cours des dernièreséditions, l’intérêt pour ces journées du marbre. Durant ces huit jours, nous avonsmultiplié les ateliers artistiques, expositions, stages, conférence. Mais, poursuit-elle, enplus de la partie connaissance, nous avons également favorisé l’échange culturel etconvivial avec plusieurs concerts, où nous avons eu une fréquentation remarquable dansce cadre magique, au bord du Lez. Les stages, celui d’une habituée Sylviane SelmaCourgeau ou celui de David Léger, ont affi ché complets et les réservations sont déjàprises pour la prochaine édition. Ce qu’il est important de dire, c’est que tout est gratuit,seule une libre participation est demandée lors des visites. Nous sommes uneassociation de bénévoles qu’il faut féliciter et sans qui rien ne pourrait se faire. Nouspouvons compter, conclut la présidente, sur l’appui technique de la municipalité deMoulis, la société d’exploitation « Escavamar » et tous les partenaires qui, par leurssoutiens, permettent d’inscrire le site d’Aubert dans la notoriété, bien au-delà de notrerégion. »

  • Contenue vide en attendant le prochain article.